Avant de commencer un massage, il est essentiel pour la massothérapeute d’être à l’écoute de la personne qui s’adresse à elle. C’est pourquoi, quelques questions générales vont permettre de mieux comprendre et cibler les besoins de celle qui vient à la recherche de bien-être. Néanmoins, les patientes qui souhaitent un massage relaxant précisent souvent qu’elles ne veulent pas de massages « musclés » mais qu’elles préfèrent des pressions légères, voire aucune pression. Elles craignent une douleur et ont l’idée préconçue que la détente réside seulement dans un massage « doux », en surface. Pourtant, ce qu’elles trouveront alors sera, certes, un temps de relaxation mais son intensité et sa durée ne seront pas suffisantes. Le lâcher-prise ne pourrait atteindre un corps rempli d’appréhension.
Proposer un massage bien-être vise plutôt à faire expérimenter une forme de relaxation complète utilisant, conjuguant et variant plusieurs techniques selon les zones du corps et leurs états. Parvenir à se détendre signifie « dé-tendre » c’est-à-dire effacer ce qui « fait tension » et sous-tend dans le corps et les muscles. Il convient donc que la patiente soit confiante envers les manœuvres spécifiques utilisées par la thérapeute pour, progressivement, faire disparaître les tensions les plus profondes et douloureuses.
Dans la pratique du massage, plusieurs éléments sont essentiels pour garantir une expérience réussie : Il y a l’écoute, la respiration, la connexion, la fluidité, le rythme, la bienveillance dans chaque geste, et enfin, la pression. Tout cet ensemble désarme les appréhensions. Mais voyons ce qu’il en est un peu plus en détails :
Le travail se fait progressivement sur les zones du dos les plus douloureuses, à savoir les cervicales et/ou les lombaires. Ce sont deux zones qui reviennent de manière systématique et par lesquelles débutent la massothérapeute pour enclencher le précieux lâcher-prise. Aussi, pour mener à bien cette démarche (où la patiente a une part active sans même s’en apercevoir), la thérapeute lui conseillera d’effectuer de grandes inspirations et expirations, à différents moments de la séance. C’est le cas pour « déverrouiller » ou/et « dé-doloriser » les deux zones principales.
En effet, lors d’une pression ciblée sur les trapèzes afin de dénouer les tensions (avant de remonter vers les occiputs), la respiration permet d’obtenir le meilleur résultat sans aucune douleur. Aussi, pendant ce processus, la thérapeute établit des points d’appui des deux côtés, tout en descendant lentement vers les trapèzes, permettant ainsi aux fibres musculaires de se relâcher progressivement.
Concernant la région lombaire, la massothérapeute soulage les tensions en exerçant des foulages avec une pression d’intensité variable le long de la bordure de la colonne vertébrale vers la hanche. Cette approche prépare efficacement la zone à la relaxation avant d’appliquer des pressions plus précises. Cette manœuvre est répétée tout en élargissant la zone de travail jusqu’aux fessiers, favorisant ainsi un relâchement complet des muscles.
À ce stade, le corps est détendu, car les principales zones de tension se sont relâchées. Il est d’ailleurs possible de vérifier que la patiente est dans un état de lâcher-prise en manipulant doucement son bras : Celui-ci se déplacera sans aucune résistance, indiquant que le corps est prêt à recevoir le massage dans son intégralité, dans une atmosphère de confiance mutuelle. Le rythme et la fluidité s’opèrent alors en harmonie, favorisant ainsi le bien-être de la personne.
A la fin de la séance, les patientes sont agréablement surprises du résultat, à savoir, une détente profonde, un lâcher- prise, un soulagement, une libération dorsale. Elles reconnaissent aussi que leurs craintes étaient infondées et n’hésiteront plus à faire confiance.
Enfin, dernière précision : il est fortement recommandé après un massage, afin d’en conserver le bénéfice le plus longtemps possible, de rester au calme, de ne pas porter de poids et de continuer à prendre soin de soi selon les préférences de chacune.
A bientôt !
